Le président brésilien fraichement élu, Luiz Inacio Lula da Silva a condamné dimanche l'invasion des lieux de pouvoir à Brasilia par des "vandales fascistes" et décrété une "intervention fédérale" sur les forces de l'ordre pour reprendre en main la sécurité de la capitale.

“Nous allons tous les retrouver et ils seront tous punis”, a déclaré au sujet des bolsonaristes responsables de saccages Lula, investi président il y a seulement une semaine, depuis Araraquara, dans l’Etat de Sao Paulo (sud-est).

“La démocratie garantit la liberté d’expression, mais elle exige aussi que les institutions soient respectées”, a-t-il ajouté.

“Ce qu’ont fait ces vandales, ces fascistes fanatiques (…) est sans précédent dans l’histoire de notre pays. Ceux qui ont financé (ces manifestations) vont payer pour ces actes irresponsables et antidémocratiques”, a déploté Lula.

L'”intervention fédérale” décrétée par Lula consiste en la prise en main au niveau de l’Etat brésilien du commandement des forces de sécurité, habituellement sous la responsabilité des autorités locales.

Ce décret place l’ensemble des forces de l’ordre de Brasilia sous le contrôle d’une personne nommée par Lula, Ricardo Garcia Capelli, qui répond directement au président et peut employer “tout organe, civil ou militaire”, pour le maintien de l’ordre.

Le palais présidentiel de Planalto, la Cour suprême et le Congrès à Brasilia ont été pris d’assaut dimanche par des centaines de partisans de l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro qui n’acceptent pas la défaite de ce dernier face à Lula.

Les policiers ont été totalement débordés et d’énormes dégâts sont à déplorer dans les bâtiments.

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