La vie institutionnelle au Brésil est devenue normale après le démantèlement du camp où se rassemblaient les partisans d'extrême droite qui ont envahi le siège des trois pouvoirs dimanche dernier, ont indiqué lundi des sources officielles.

“Le pays reprend la normalité institutionnelle absolue à grande vitesse”, a déclaré le ministre de la Justice, Flavio Dino, lors d’une conférence de presse pour faire le point sur les opérations sécuritaires contre les assaillants qui avaient occupé pendant plusieurs heures le siège de la Présidence, le Congrès et la Cour Suprême.

Selon Dino, malgré les dégâts dans les bâtiments, le président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, s’est rendu travailler normalement au palais présidentiel du Planalto, où il a rencontré les autorités et les commandants militaires.

“Lula a rencontré les autorités civiles et les commandants des forces armées, afin que, tant en ce qui concerne les institutions civiles que militaires, la pleine normalité règne”, a-t-il assuré.

“Le plus important est que les Forces armées sont restées fidèles à l’autorité démocratique et c’est quelque chose que nous devons célébrer. D’une manière générale, je dirais que le pire est passé et que maintenant nous pouvons nous attendre à des procès politiques et criminels”, a dit le ministre.

Dino a affirmé qu’au lendemain des attaques des partisans de l’extrême droite qui ne reconnaissent pas la victoire de Lula aux élections, il est possible de dire que les “terroristes” ont échoué dans leur tentative.

“Ils ont échoué dans leur tentative de générer un effet domino. Certains pensaient que ces événements symboliques, tels que l’invasion de la présidence et du Congrès, conduiraient à de nouvelles aventures, et cela a été surmonté”, a-t-il déclaré.

D’après lui, un total de 209 arrestations a eu lieu en flagrant délit et en ce moment quelque 1.200 personnes qui se trouvaient dans le camp sont entendues par la police, c’est-à-dire que nous avons un total de 1.500 personnes arrestations”.

La plupart des détenus, qui se trouvaient dans le camp (établi par des partisans de la droite dans la capitale), ont été conduits au quartier général de la police fédérale, pour être identifiés et interrogés par une cinquantaine d’équipes d’enquêteurs.

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