Sultan al-Jaber, patron d’un géant pétrolier du Golfe, a appelé samedi à «se focaliser» sur la réduction des émissions de CO2 sans s’en prendre au «progrès», c’est-à-dire l’industrie des énergies, deux jours après des critiques suscitées par sa désignation comme président de la COP28.

PDG d’ADNOC (Abu Dhabi National Oil Company), la compagnie pétrolière nationale des Emirats arabes unis, Sultan al-Jaber a été désigné jeudi président de la conférence de l’ONU sur le climat prévue cette année dans le riche Etat du Golfe. «Nous sommes à un tournant historique. Une croissance avec de moindres émissions de CO2 est l’avenir», a déclaré Sultan al-Jaber, également ministre de l’Industrie de son pays.

«Nous travaillons avec l’industrie énergétique pour accélérer la decarbonisation en réduisant le méthane et en développant l’hydrogène», a-t-il ajouté lors d’un forum sur l’énergie à Abou Dhabi, la capitale des Emirats. «Continuons à nous concentrer sur le fait de freiner les émissions, pas le progrès». Avec une augmentation prévue de la population mondiale, et la demande accrue en énergie qu’elle implique, «tant que le monde utilisera des hydrocarbures, nous devrons veiller à ce qu’ils aient la plus faible intensité en carbone possible», a dit le responsable émirati.

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