L’émissaire de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, s’est dit « encouragé » lundi par l’« intensification des discussions » pour parvenir à une nouvelle trêve, s’inquiétant malgré tout d’un risque de relance du conflit.

Malgré l’expiration le 2 octobre d’une trêve entre le gouvernement et les rebelles Houthis en vigueur depuis le 2 avril, « dans l’ensemble, la situation militaire au Yémen est restée stable », « sans escalade majeure », a-t-il déclaré lors d’une réunion du Conseil de sécurité.

Il a malgré tout souligné la poursuite d’« activités militaires limitées sur les lignes de front », ayant conduit à des victimes civiles. « L’activité militaire, associée à une rhétorique négative et des mesures politiques et économiques qui s’aggravent, crée une situation où une simple erreur de jugement pourrait redéclencher un cycle de violence qu’il sera difficile d’inverser », a-t-il déclaré, appelant les parties à « travailler pour étendre la plus longue période de calme relatif depuis 8 ans ».

Dans ce contexte, il s’est dit « encouragé par l’intensification des discussions », saluant l’activité diplomatique régionale et internationale, notamment les efforts de l’Arabie saoudite et d’Oman. « Nous voyons la possibilité d’un changement radical dans la trajectoire de ce conflit qui dure depuis huit ans », a-t-il noté. Une possibilité « qui ne doit pas être gâchée et qui requiert des actions responsables ».

Le dialogue des derniers mois a permis de « clarifier les positions des parties et le développement d’options mutuellement acceptables sur des problèmes non résolus », a estimé Hans Grundberg, mais les différents éléments sur la table « ne peuvent pas être pris de façon isolée ».

Il est « important que les discussions sur la façon de progresser à court terme interviennent dans le cadre d’une approche plus complète pour définir un chemin clair vers un règlement politique durable », a-t-il insisté, appelant les parties à « profiter de l’espace de dialogue permis par l’absence de combats à large échelle ».

Pays le plus pauvre de la péninsule arabique, le Yémen est dévasté depuis 2014 par un conflit qui oppose les Houthis, des rebelles soutenus par l’Iran et les forces pro gouvernementales appuyées par une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite voisine.

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