Le ministre des Affaires étrangères éthiopien a averti mercredi que les enquêtes soutenues par l'ONU pour mettre en lumière les violations des droits humains au Tigré pourraient "saper" les progrès de l'accord de paix signé l'année dernière.

Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Demeke Mekonnen, a écrit sur Twitter qu’une enquête “pourrait saper le processus de paix dirigé par l’Union africaine et la mise en oeuvre de l’accord de paix de Pretoria avec une rhétorique incendiaire”.

Un accord de paix a été signé en novembre 2022 à Pretoria, en Afrique du Sud, entre le gouvernement éthiopien et les rebelles de cette région septentrionale de l’Ethiopie. Dans un rapport publié en septembre 2022, des experts indépendants de l’ONU avaient “soupçonné des crimes de guerre et crimes contre l’humanité au Tigré”, commis par toutes les parties. Le gouvernement éthiopien, tout en rejetant le rapport, s’est lancé dans une offensive diplomatique pour empêcher les experts indépendants de l’ONU de poursuivre leurs travaux.

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