Le Front de salut national (FSN), principale coalition de l'opposition en Tunisie a déploré mercredi le «pourrissement» de la situation politique dans le pays après une série d'arrestations qu'elle a qualifiées de «répressives» dans les milieux politico-médiatiques.
Depuis samedi, dix personnalités, pour la plupart des opposants appartenant au parti d’inspiration islamiste Ennahdha et ses alliés, mais aussi le directeur d’une grande radio privée et un très influent homme d’affaires ont été arrêtés lors d’un coup de filet.
«Ces arrestations menées selon des procédures violentes et illégales (…) font entrer la Tunisie dans un état de pourrissement politique», a déploré lors d’une conférence de presse le président du FSN, Ahmed Nejib Chebbi.
Cette «vengeance» contre les opposants et «le recours à la répression» traduisent, selon lui, «la confusion» de la politique du président Kais Saied qui s’est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021. «Le pays est en crise et le pouvoir ne pense qu’à se débarrasser de ses opposants», ajouté Nejib Chebbi appelant tous les partis politiques à s’unir pour sortir le pays de cette situation.
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