Milan, 15 janvier (LaPresse) – La France n'extradera pas vers la Hongrie, pour le moment, Rexhino Abazaj, le « camarade Gino » accusé par Budapest d'être « complice » d'Ilaria Salis et d'autres personnes dans les violences des contre-manifestations antifascistes de février 2023 dans la capitale hongroise contre les rassemblements néo-nazis du « Jour de l'honneur ». Selon des sources judiciaires, la Cour d'appel de Paris a demandé des clarifications aux autorités hongroises lors de l'audience qui s'est tenue aujourd'hui. Il s'agissait notamment de préciser les conditions de détention en cas de remise de l'homme d'origine albanaise, d'énumérer les mesures concrètes prises pour assurer la sécurité de l'antifasciste en raison de ses opinions politiques, et d'apporter des garanties en termes d'indépendance de la justice hongroise, d'impartialité des tribunaux d'instance et de régularité de la procédure. Un délai de deux semaines a été accordé à la Hongrie pour répondre aux demandes de clarification. Ce délai sera probablement étendu et prolongé, comme ce fut le cas en Italie en 2024 pour le cas de Gabriele Marchesi, l'antifasciste arrêté en novembre 2023 à la demande de Budapest en tant que co-accusé de l'AVS et qui n'a pas été extradé par la suite. Abazaj a été arrêté en France en novembre en vertu d'un mandat d'arrêt européen délivré par des juges hongrois et est toujours détenu en prison.