Le président turc Recep Tayyip Erdogan a fini par lever son veto mardi, à l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l’Otan, évitant un obstacle à l’Alliance qui ouvre son sommet à Madrid.

“Je suis ravi d’annoncer que nous avons un accord qui ouvre la voie à l’entrée de la Finlande et de la Suède dans l’Otan” et qui répond “aux inquiétudes de la Turquie sur les exportations d’armes et sur la lutte contre le terrorisme”, a déclaré le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg devant la presse.

Les membres de l’Otan vont donc pouvoir “inviter” officiellement mercredi les deux pays nordiques à rejoindre l’Alliance, a-t-il ajouté.

L’entrée formelle des deux pays, qui doit être ratifiée par les parlements des 30 Etats membres de l’Alliance, est un long processus qui prend des mois.

La Turquie bloquait l’adhésion de la Suède et de la Finlande car elle les accusait d’abriter des militants de l’organisation kurde PKK, qu’elle considère comme “terroriste”.

Elle dénonçait également la présence dans ces pays de partisans du prédicateur Fethullah Gülen, soupçonné d’avoir orchestré une tentative de coup d’État en Turquie en juillet 2016.

Ankara exigeait par ailleurs la levée des blocages d’exportations d’armes décidés à son encontre par Stockholm après l’intervention militaire turque dans le nord de la Syrie en octobre 2019.

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