Confronté à une pénurie de main d’œuvre dans le tourisme ou le bâtiment, le Portugal a procédé à un amendement de sa loi sur l'immigration pour faciliter l’accueil des « nomades numériques ».

Cette nouvelle loi de l’immigration, votée par le Parlement en juillet, prévoit notamment un visa temporaire, d’une durée de 120 jours, pouvant être prolongée de 60 jours, pour les étrangers à la recherche d’un emploi.

Elle doit également faciliter les formalités pour les visas destinés aux « nomades numériques », ces salariés exerçant leur activité en voyageant grâce aux possibilités offertes par le télétravail.

« Le Portugal a besoin d’immigrants » pour « sa démographie, pour son économie et sa culture », avait expliqué à cette occasion Ana Catarina Mendes, ministre des Affaires parlementaires.
Cette simplification des procédures avait fait l’objet d’un accord au sein de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) visant à favoriser les déplacements des travailleurs et des étudiants entre États membres, dont le Brésil et les anciennes colonies portugaises en Afrique.

L’amendement de la loi de l’immigration devrait bénéficier en particulier à la filière du tourisme, l’une des plus touchées par la pénurie de main d’œuvre au Portugal comme dans d’autres pays européens.

Le secteur, un des principaux moteurs de la reprise économique portugaise après avoir été durement frappé par la crise sanitaire, aurait besoin de quelque 50.000 salariés supplémentaires, selon la secrétaire d’Etat au Tourisme, Rita Marques.

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