Un couvre-feu a été décrété à partir de 20H00 (locales et GMT) dimanche au Burkina Faso et "jusqu'à nouvel ordre", selon un décret présidentiel après des mutineries qui ont éclaté dans plusieurs casernes de ce pays.

Selon des médias, un décret du président Roch Marc Christian Kaboré a indiqué que ce couvre-feu jusqu’à lundi 05H30 serait maintenu “jusqu’à nouvel ordre” sur “toute l’étendue du territoire national”.

Le ministère de l’Education nationale a par ailleurs indiqué dans un communiqué que les écoles resteraient fermées lundi et mardi dans tout le pays.

Des coups de feu ont été tirés dimanche dans plusieurs casernes du Burkina Faso, dont trois situées dans la capitale Ouagadougou, des tirs reconnus par le gouvernement qui a démenti “une prise de pouvoir par l’armée” et affirmé que les institutions n’étaient pas menacées “pour le moment”.

Le ministre burkinabè de la Défense, le général Barthélémy Simporé, a indiqué dans la journée n’avoir pas encore connaissance des motivations réelles qui ont poussé des soldats à entrer en mutineries depuis tôt dimanche matin, tout en assurant que la situation est “sous contrôle”.

Le ministre a également démenti formellement les informations qui font cas de l’arrestation du président du Faso Roch Kaboré, soulignant qu'”aucune institution de la République n’a pour le moment été inquiétée”.

L’Agence d’information du Burkina a rapporté, de son côté, que la hiérarchie militaire “est à pied d’œuvre pour ramener le calme et la sérénité dans les casernes où des soldats ont manifesté leurs mécontentements”.

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