Le Maroc fait face à une ”situation extrêmement complexe’’ pour lutter contre les mafias de l’immigration illégale et contrôler les flux migratoires, a souligné le ministre espagnol de l’Inclusion, de la Sécurité sociale et de la Migration, José Luis Escrivá.
Le Maroc subit les conséquences de la situation difficile dans certains pays de l’Afrique subsaharienne, qui souffrent de la guerre et de la famine, a relevé M. Escrivá lors d’une rencontre, organisée, samedi à Barcelone, par la Fondation Pere Tarrés.
Selon le responsable espagnol, ‘’il faut comprendre la situation au Maroc’’, qui est confronté à une forte pression migratoire.
“Le travail que fait le Maroc n’est pas facile”, a insisté le ministre, qui a précisé que les autorités marocaines font face à une situation ‘’extrêmement complexe’’.
Il a souligné, par ailleurs, l’importance de ‘’faire preuve de la plus grande empathie et sensibilité à l’égard du phénomène migratoire et de ce qu’il signifie’’.
Depuis la tentative d’assaut groupé contre la clôture métallique au niveau de la province de Nador, provoquant une bousculade énorme et des chutes mortelles du haut de la clôture, plusieurs responsables espagnoles ont appelé à accompagner l’action du Maroc, qui assume pleinement ses responsabilités dans la gestion migratoire, pour protéger ses frontières et freiner l’afflux des immigrés illégaux.
Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a plaidé à, cet égard, pour le soutien du Maroc, qui souffre des conséquences du phénomène de l’immigration illégale.
”Le Maroc, comme pays de transit, souffre du problème migratoire illégal, et nous devons l’aider à gérer les mafias de la traite des êtres humains et à contrôler les flux migratoires’’, a-t-il déclaré à la radio ‘’Cadena Ser’’.
Le dernier bilan de la tentative de passage en force, où 140 éléments de la force publique ont été blessés à différents degrés, faisait état de 23 morts parmi les Subsahariens clandestins. Elle a été marquée par l’usage d’une violence inouïe par les candidats à l’immigration irrégulière face aux éléments des forces de l’ordre, qui ont agi avec professionnalisme et dans le respect des lois et des règlements.
Armés de pierres, de matraques et d’objets tranchants, ces candidats à l’immigration clandestine ont opposé une résistance violente aux forces de l’ordre, mobilisés pour les empêcher de franchir la clôture.
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