Le Président de la République à Trieste : "Si le dialogue et le débat sont coupés, on aide le pire des pouvoirs"

Les universités ont toujours été, en plus d’être le siège de l’étude approfondie et de la transmission du savoir, un lieu de libre débat, de critique et même de dissidence face au pouvoir. Le débat, la critique et la dissidence sont liés entre les universités de tous les pays, au-delà des frontières et des contrastes entre les Etats. Si l’on coupe ce lien, ce précieux échange de réflexions, de collaborations, d’expériences, on n’aide pas les droits, on n’aide pas la liberté ni la paix, mais on affaiblit la force du débat, de la critique et de la dissidence. On aide le pouvoir, le pire, qui a toujours essayé d’isoler les universités de son propre pays, de les empêcher de se connecter avec celles qui se trouvent au-delà de ses frontières”. C’est ce qu’a déclaré le Président de la République Sergio Mattarella à l’Université de Trieste, qui lui a décerné, ainsi qu’à l’ancien Président de la Slovénie Borut Pahor, le titre de Docteur honoris causa en droit.

“Le débat, la critique et la dissidence sont liés entre les universités de tous les pays, au-delà des frontières et des contrastes entre les États. Si l’on coupe ce lien, ce précieux échange de réflexion, de collaboration”, alors “on aide le pouvoir, le pire des pouvoirs, qui a toujours essayé d’isoler les universités de son propre pays, de les empêcher de se connecter avec celles qui se trouvent au-delà de ses frontières”, a déclaré le chef de l’État.

© Copyright LaPresse