Nucléaire iranien-L’UE présente un nouveau projet de texte pour relancer l’accord

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borell, a proposé ce mercredi un nouveau projet d’accord pour relancer l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien.

“J’ai présenté un texte qui répond en détails à la question de la levée des sanctions ainsi qu’aux étapes à franchir pour revenir dans le Plan d’action globale commun (PAGC, ou JCPoA en anglais, nom officiel de l’accord de 2015-NDLR)”, a écrit Josep Borrell dans un essai publié dans le Financial Times.

“Après 15 mois de négociations intenses et constructives à Vienne, et de nombreuses interactions entre les parties du PAGC et les Etats-Unis, je suis arrivé à la conclusion qu’aucun nouveau compromis d’importance n’est désormais possible”, a-t-il ajouté.

Le négociateur en chef de l’Iran sur le nucléaire, Ali Bagheri Kani, a confirmé que Josep Borrell avait proposé un nouveau texte, écrivant sur Twitter: “Nous avons, nous aussi, nos idées, sur le fonds et sur la forme, pour conclure les négociations, et nous les partagerons.”

Le porte-parole du département d’Etat américain, Ned Price, a déclaré aux journalistes que Washington examinait un “projet d’entente” que Josep Borrell avait présenté à Téhéran et aux autres parties prenantes du PAGC, et que les Etats-Unis répondraient directement à l’UE.

Josep Borrell n’a pas fourni de détails concernant sa proposition de texte, mais a laissé entendre – comme l’ont déjà fait de nombreux responsables occidentaux – que le temps manquait pour rétablir l’accord.

“Il est temps de prendre des décisions politiques rapides pour conclure les négociations de Vienne sur la base de ma proposition de texte, afin de revenir immédiatement dans le PAGC”, a écrit le chef de file de la diplomatie européenne.

“Si cet accord était rejeté, nous pourrions faire face à une dangereuse crise nucléaire, qui verrait un isolement plus grand de l’Iran et de son peuple.”

Signé en 2015 par l’Iran et le “P5+1” (les cinq membres du Conseil de sécurité de l’Onu – Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne – et l’Allemagne), l’accord prévoyait des limitations sur le programme nucléaire iranien en contrepartie de la levée de sanctions internationales visant Téhéran.

Il a été dénoncé par l’ancien président américain Donald Trump en 2018 et dans le sillage du retrait des Etats-Unis et du rétablissement de leurs sanctions, l’Iran s’est progressivement affranchi des obligations fixées pour son programme nucléaire.

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