Les gendarmes de l'ONU en charge de la surveillance nucléaire sont attendus en Iran "dans les prochains jours pour lever les ambiguïtés" sur les allégations d'activités nucléaires secrètes, a annoncé mercredi le patron de l'énergie nucléaire iranienne.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) demande à Téhéran de s’expliquer sur la présence de matières nucléaires sur trois sites non déclarés.

Cette question retarde les efforts visant à relancer l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 avec les grandes puissances, moribond depuis que les États-Unis s’en sont retirés unilatéralement en 2018 sous la présidence de Donald Trump.

“Des responsables de l’agence se rendront à Téhéran dans les prochains jours”, a déclaré le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami, mercredi à la presse. “Nos interactions avec l’AIEA se poursuivent et nous espérons que nous pourrons progresser efficacement afin de lever les obstacles et les ambiguïtés et faire un pas en avant”, a-t-il ajouté.

Une délégation de l’AIEA avait prévu de se rendre à Téhéran en novembre, mais la visite n’a pas eu lieu après que le Conseil des gouverneurs de l’agence a déploré le “manque de coopération” de Téhéran pour fournir des réponses “techniquement crédibles”.

En conséquence, l’agence a déclaré qu’elle n’était pas en mesure de garantir l’authenticité et l’intégrité du programme nucléaire iranien. Vendredi dernier, M. Eslami avait affirmé que des traces d’uranium enrichi trouvées en Iran avaient été introduites dans le pays depuis l’étranger.

L’accord de 2015 accordait un allègement des sanctions internationales imposées à l’Iran en échange de garanties que Téhéran ne se doterait pas de l’arme atomique, un objectif que la République islamique a toujours nié poursuivre.

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