Les jeunes et la politique : La difficile réconciliation
Rabat- Désintérêt pour le politique ou simplement méfiance envers les partis ? La répartition des inscrits sur les listes électorales par tranche d’âge laisse clairement entendre que le fossé entre les jeunes et la politique n’est pas prêt de disparaitre. Chez les 18-24, à peine 3% se sont inscrits sur les listes au 31 mars 2021. Les jeunes âgés de 25 à 34 ans ne représentent quant à eux que 19% des électeurs.
L’arrêté du ministère marocain de l’Intérieur, publié en mai dernier et fixant la période de soumission des nouvelles demandes d’inscription et de celles des transferts d’inscription du 2 juin au 1er juillet, a est perçu comme une lueur d’espoir pour attirer de nouveaux électeurs. Les citoyens et citoyennes, notamment les jeunes non-inscrits sur les listes actuelles, âgés de 18 ans ou qui atteindront cet âge à la date de la tenue des élections, à savoir le 8 septembre 2021, ont été appelés à s’inscrire sur les listes.
Mais à quelques jours de la date d’échéance, l’engouement des jeunes pour la politique demeure faible. Une nouvelle étude du chercheur en sciences politiques, Mustapha Taj, réalisée auprès de 1516 participants et participantes âgés de 18 à 45 ans, révèle que les deux tiers des participants se méfient déjà des prochaines élections, estimant que celles-ci n’auront aucun impact sur le développement.
Pour autant, l’engagement politique ne se limite pas au vote. L’étude montre d’ailleurs que certains ont une conscience politique aiguisée. En effet, 54,7% des participants pratiquent la politique. D’ailleurs, 30,7% des jeunes sondés ont affirmé leur adhésion à une formation politique.
Face à cette situation, Mustapha Taj appelle les partis politiques à renforcer les ponts de communication avec jeunes pour regagner leur confiance. Autrement, ils continueront à susciter la méfiance, prévient le chercheur.
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