En Ethiopie, les autorités rebelles du Tigré ont donné dimanche leur accord de principe au cessez-le-feu dans cette région du nord dont elles ont largement repris le contrôle, tout en posant des conditions.
Parmi ces conditions citées dans un communiqué figurent le retrait des forces érythréennes et des milices Amhara et la fin de leur ingérence dans les conflits éthiopiens. Ils demandent également que le Premier ministre éthiopien et le président érythréen « rendent des comptes pour les crimes commis depuis novembre », sur la base d’une enquête de l’ONU ainsi que le libre accès de l’aide humanitaire, le rétablissement des télécommunications, de l’électricité, des opérations bancaires, des lignes aériennes et d’autres services publics, la reconnaissance de la légitimité et des droits du gouvernement du Tigré.
Par ailleurs, la rébellion réclame aussi la reconnaissance du cadre de la Constitution fédérale pour tenir un dialogue politique, la libération des prisonniers tigréens et la fin du harcèlement des Tigréens dans le pays, et enfin la mise en place d’une « entité internationale indépendante » pour superviser le cessez-le-feu.
Ce ne serait qu’à ces conditions à l’évidence difficiles à accepter par Addis Abeba et, souligne le communiqué, «sous réserve» d’avoir «une garantie à toute épreuve que la sécurité» des Tigréens «ne sera pas compromise par une deuxième série d’invasions», que le cessez-le-feu pourrait être proclamé par les forces dirigées depuis Mekele par l’ancien président de la province sorti du maquis, Debretsion Gebremichael.
© Copyright LaPresse