Le gotha du monde politique s’est retrouvé, ce mardi 13 juillet à Rabat, pour faire le point sur la participation des femmes à la vie politique et examiner les mécanismes pour progresser vers l’égalité. C’était à l’occasion d’une conférence organisée par le Parlement marocain et l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) .
Tous les participants s’accordent sur la nécessité de renforcer la représentation politique des femmes et leur représentativité au sein des instances élues et dans les postes de décision.
Cela reste, de l’avis du président de l’APCE, Rik Daems, tributaire de la volonté politique, d’un changement au niveau des mentalités et de la mobilisation des ressources adéquates. Pour l’heure, la représentativité féminine demeure très inégale suivant les pays bien que la proportion des femmes parlementaires dans le monde ait progressé de 0,6 point entre 2019 et 2020 soit une hausse de 22,5%, comme l’a souligné l’ambassadrice de l’Union européenne (UE) au Maroc, Claudia Wiedey.
En tout cas, le Maroc semble sur le bon chemin. Sur ce point, Habib El Malki, président de la Chambre des représentants du Maroc a mis en avant les différents mécanismes législatifs adoptés par le pays, dont celui de discrimination positive, visant à accompagner la présence des femmes au sein des instances élues et, par conséquent, dans les organes exécutifs.
Pour lui, ces mécanismes législatifs et incitatifs depuis 2002 ont permis une augmentation progressive du nombre de femmes au sein du parlement et des instances élues aux niveaux local et régional. Toutefois, il reconnaît que cela n’a pas encore atteint la consécration du principe de parité et d’égalité entre les sexes dans la représentativité au sein des instances élues et dans les postes de décision, comme le veut la Constitution de 2011.
Quoi qu’il en soit, les avancées enregistrées par le Maroc dans ce domaine ont été saluées lors de cette rencontre. “Au Maroc, de nettes avancées ont été possibles à la chambre des représentants grâce au système de quotas : plus de 20% de députés sont des femmes”, a relevé l’ambassadrice de l’UE”.
S’agissant de la chambre des Conseillers, elle a souligné que le pourcentage des femmes a évolué de 2,2% en 2015 à environ 11% lors des dernières élections, notant qu’il s’agit d’une progression importante mais qui ne reflète pas la participation des femmes au développement économique du pays.