La ministre française des Armées Florence Parly a rencontré, ce lundi à Bamako, son homologue malien, le colonel Sadio Camara, au moment où Paris s’inquiète d’un éventuel recours à une société de sécurité russe Wagner.
Elle a assuré que la France resterait militairement présente au Mali, où elle est engagée depuis janvier 2013, malgré la réorganisation en cours de son dispositif au Sahel au profit d’une présence resserrée, centrée sur les frappes ciblées contre les chefs et cadres djihadistes et l’accompagnement des armées locales.
«Depuis huit ans, la France a fait le choix d’être continuellement aux côtés du Mali, de gagner mais aussi de souffrir avec lui», a déclaré la ministre française à l’issue de son entretien avec son homologue malien.
«Il est temps de faire évoluer notre dispositif”, a-t-elle ajouté, en allusion à l’évacuation programmée des bases de Kidal, Tessalit et Tombouctou, dans le nord du Mali, pour un recentrage sur la «zone des trois frontières», aux confins du Niger et du Burkina Faso.
La France, consciente que la situation «reste fragile» sur le plan de la sécurité, «reste déterminée à travailler avec les Maliens pour continuer cette lutte qui nous unit», a souligné la ministre qui insiste sur le fait que la France ne quittera pas le Mali.
Interrogée par la presse qui lui a demandé si les entretiens ont porté sur un éventuel recours des autorités maliennes aux paramilitaires de la société Wagner, Parly a répondu: “Nous avons eu un échange franc, direct et complet”.
Dimanche, la responsable française avait affirmé que la France ne «pourra pas cohabiter avec des mercenaires».
La France et l’Allemagne ont prévenu la semaine dernière qu’un recours à Wagner pour former les forces armées maliennes et assurer la protection des dirigeants remettrait en cause leur engagement militaire au Mali. Le gouvernement malien a rétorqué dimanche dans un communiqué qu’il ne permettrait « à aucun État de faire des choix à sa place et encore moins de décider quels partenaires il peut solliciter ou pas ».
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