Sans surprise, la nouvelle majorité gouvernementale du Maroc est composée des partis du Rassemblement National des Indépendants (RNI), du Parti Authenticité et Modernité (PAM) et du parti de l’Istiqlal, arrivés en tête des élections législatives du 8 septembre. Aziz Akhannouch, chef du gouvernement désigné a présenté la nouvelle coalition ce mercredi à Rabat en présence de ses nouveaux coéquipiers, à savoir le secrétaire général du PAM, Abdellatif Ouahbi et le SG de l’Istiqlal, Nizar Baraka.
Akhannouch n’a pas caché sa satisfaction à l’annonce de cette nouvelle majorité tripartite. « Nous avons pu constituer la majorité en un délai court en respect du temps politique et des défis qui nécessitent une conscience démocratique pour assurer l’implémentation du nouveau modèle de développement », s’est-il réjoui, assurant que son équipe soumettra un projet de gouvernement au Roi Mohammed VI aussi vite que possible.
Pour le chef du gouvernement, la nouvelle alliance répond aux choix des électeurs. « Nos programmes comportent beaucoup de points communs », a-t-il dit en référence aux programmes électoraux du PAM et de l’Istiqlal. D’ailleurs, le programme gouvernemental, qui devra être présenté au Souverain, découlera de ces programmes électoraux, comme l’a souligné Akhannouch. En attendant, les nouveaux alliés devront trouver un terrain d’entente sur l’architecture gouvernementale qui devra également être soumise au Roi pour validation, ainsi que sur la répartition des portefeuilles ministériels. Akhannouch a en tout cas promis de présenter «des noms (ministres) connus pour leur intégrité et honnêteté pour porter la responsabilité gouvernementale».
Une chose est sûre : l’équipe d’Akhannouch dispose d’une majorité confortable avec ses 270 députés alors que la majorité requise pour être investi est de 198.
Le Parti Justice et Développement (PJD), grand perdant du scrutin du septembre après 10 ans au pouvoir, formera désormais une opposition hétéroclite aux côtés de l’Union Socialiste des Forces Populaires ( (34 sièges), du Mouvement Populaire (28 sièges), du Parti du Progrès et du Socialisme (22 sièges) et de l’Union Constitutionnelle (18 sièges). L’opposition ne sera donc constituée que de 125 députés, à moins que l’une des formations politiques qui la composent opte pour le soutien critique au gouvernement.
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