Le Colonel Mamadi Doumbouya, qui dirige le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) en Guinée, prêtera serment, vendredi à Conakry, en tant que président de la Transition, selon une source officielle.

Le président du CNRD sera investi président de la Transition par la Cour Suprême, conformément aux dispositions de la Charte de la transition, qui a été dévoilée lundi dernier par le Comité national.

Les invités à cette cérémonie seront reçus au palais du peuple, munis de leurs cartes de vaccination contre la Covid-19 et de leur carton d’invitation, puis conduits par navette au palais présidentiel, a annoncé, mercredi soir, le CNRD dans un communiqué.

Les organes de la transition vers la restauration d’un pouvoir civil élu, sous la direction du colonel Mamady Doumbouya, ont été dévoilés lundi. La durée de cette période n’a pas été toutefois déterminée.

Sera assignée aux autorités de transition une série de missions, dont l’élaboration d’une nouvelle Constitution et l’organisation d’élections “libres, démocratiques et transparentes”, selon la “charte de la transition”.

La transition sera conduite par quatre organes, à savoir: le Comité national du rassemblement pour le développement instauré par les militaires et dirigé par le colonel Doumbouya, le président de la transition, chef de l’Etat et des forces armées, un gouvernement dirigé par un Premier ministre civil, et un organe législatif et le Conseil national de la transition (CNT).

Aucun membre de ces organes ne pourra se présenter “ni aux élections nationales ni aux élections locales qui seront organisées pour marquer la fin de la transition”, qui “sera fixée de commun accord entre les forces vives de la nation” et le CNRD, selon la charte.

Composé de 81 membres proposés par différentes composantes de la population, dont les partis politiques, la société civile, les syndicats, le patronat ou les forces de sécurité, le CNT aura pour tâche d’élaborer le projet de Constitution.

Les membres du gouvernement de l’ex-président Alpha Condé et des institutions de son régime ne peuvent être désignés au CNT, selon ladite charte.

© Copyright LaPresse