Plusieurs chefs d’Etat et hauts responsables sont attendus, notamment l’Allemande Angela Merkel, l’Italien Mario Draghi et les Libyens Mohamed Al-Manfi, président du Conseil présidentiel, et Abdelhamid Dbeibah, Premier ministre. La vice-présidente américaine Kamala Harris, le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi et le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov seront également présents. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres interviendra lui en visioconférence.
En accueillant cette conférence, la France cherche à donner une ultime « impulsion » à l’élection présidentielle du 24 décembre, qui devrait être suivie un mois plus tard de législatives. La tenue de ces deux scrutins est, aux yeux du président français Emmanuel Macron, « essentielle à la stabilité et à la réconciliation politique » en Libye, après des années de conflits armés et de divisions entre l’Est et l’Ouest.
« Mais des spoilers (ceux qui veulent gâcher la dynamique en cours, NDLR) sont en embuscade, ils essaient de faire dérailler le processus », a estimé mardi l’Élysée en présentant les enjeux de ce grand rendez-vous diplomatique.
La conférence est organisée dans un contexte de tensions grandissantes au sein du pouvoir intérimaire à l’approche du scrutin présidentiel. Notamment entre le Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, qui dirige le gouvernement intérimaire, et Mohammed el-Menfi, le président du Conseil présidentiel (CP), mis en place en février dans le cadre d’un processus politique parrainé par l’ONU et comprenant trois membres représentant les trois régions de Libye.
Aujourd’hui, l’objectif est de « rendre le processus électoral incontestable et irréversible » et faire en sorte que le résultat des élections soit ensuite « respecté », a insisté la présidence française.