Mali: un parti politique dénonce les déclarations “hostiles” de Paris

L'Alliance pour la Démocratie au Mali-Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adema-Pasj), a dénoncé mercredi "les déclarations hostiles et discourtoises répétées des autorités françaises  à l’encontre de la junte malienne", qui ont conduit à l'expulsion de l'ambassadeur français.

“L’Adema-Pasj relève avec beaucoup de regret les déclarations hostiles  et  discourtoises répétées  des autorités françaises  à l’encontre des autorités de la transition du Mali qui sont à la base de cet incident diplomatique assez malheureux”, a déclaré dans un communiqué le président de cette formation politique, Marimantia Diarr.

Aussi, poursuit le communiqué, l’Adema-PASJ invite les autorités françaises à plus de retenue et de pondération dans les relations diplomatiques  entre Etats souverains.

L’Adema-PASJ, ajoute le communiqué, tout en déplorant ces déclarations qui ne participent pas à l’amélioration des relations bilatérales entre deux Etats souverains, partageant de solides liens historiques, exhorte cependant les autorités de la transition à ne privilégier que le dialogue tant avec les acteurs sociopolitiques nationaux qu’avec l’ensemble des partenaires bilatéraux et multilatéraux du Mali pour éviter tout isolement diplomatique.

Rappelons par ailleurs que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a pris une série de sanctions contre le Mali après l’annonce de la junte malienne de prolonger la transition de cinq ans.
Mercredi, le ministre malien de l’Economie, Alousséni Sanou, a dénoncé le gel des avoirs de l’Etat malien et des entreprises publiques  décidé par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et le blocage de tous les transferts de l’Etat malien passant par les systèmes de paiement de la Banque centrale, suite aux sanctions imposées par la CEDEAO le 09 janvier dernier.
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