La Libye a discuté, jeudi, avec le Royaume-Uni et les Pays-Bas des initiatives visant à trouver des solutions consensuelles entre les parties politiques en vue de tenir les élections libyennes.

Deux réunions distinctes ont été tenues par le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Al-Manfi, avec l’ambassadrice du Royaume-Uni, Caroline Hurndall, et l’ambassadeur des Pays-Bas, Dolf Hogewoning, accrédités auprès de son pays.

Dans un communiqué, le Conseil présidentiel libyen a indiqué que les discussions entre Al-Manfi et Hurndall, ont porté sur ” les efforts déployés par le Royaume-Uni pour résoudre la crise libyenne et les moyens de faire avancer le processus politique, en élaborant la Règle constitutionnelle qui permettra au pays d’atteindre le carré des élections “.
Le président du Conseil présidentiel libyen a réitéré ” l’importance de tenir les élections pour faire entendre la voix des 2,8 millions de Libyens qui se sont inscrits sur les listes électorales “.

Al-Manfi a également estimé que ” l’initiative de la conseillère du Secrétaire général des Nations Unies pour la Libye, Stephanie Williams, portant sur la mise en place d’une commission chargée de rédiger une Règle constitutionnelle, est une étape importante vers un consensus pour tenir et couronnée de succès les élections “.

Selon un deuxième communiqué du Conseil présidentiel libyen, Al-Manfi a discuté avec l’ambassadeur des Pays-Bas en Libye, Dolf Hogewoning, ” des initiatives visant à trouver des solutions consensuelles entre les parties politiques libyennes “.

Le haut responsable libyen, a fait part du soutien du Conseil présidentiel à l’initiative onusienne menée par Stephanie Williams, qui est à même de jeter les bases d’une Règle constitutionnelle pour parvenir à tenir les prochaines élections.

De son côté, Hogewoning, a salué les ” efforts du Conseil présidentiel libyen pour surmonter les différends entre toutes les parties impliquées dans le processus politique “, soulignant le soutien de son pays aux initiatives visant à parvenir à la stabilité en Libye.

La Libye est en proie à une recrudescence de la scission politique, après l’installation par la Chambre des députés de Tobrouk (est) de Fathi Bachagha au poste de chef d’un nouveau gouvernement en lieu et place du gouvernement de Dbeibeh, qui refuse de transmettre le pouvoir qu’à un gouvernement, résultante d’un nouveau Parlement élu.

Williams avait annoncé, vendredi dernier, une initiative sous forme d’appel lancé à la Chambre des députés de Tobrouk et au Conseil d’Etat (législatif-consultatif) pour choisir six représentants parmi leurs membres afin de mettre sur pied une commission chargée d’élaborer une Règle constitutionnelle qui accompagnera le pays vers des élections, le plus tôt possible.

En raison des différends entre les institutions officielles libyennes au sujet des lois électorales et du rôle de la justice dans le processus électoral, il n’a pas été possible de tenir les élections, initialement prévues en date du 24 décembre dernier, sous les auspices des Nations Unies.

La date de la tenue d’élections parlementaires et présidentielle n’a pas encore été arrêtée et les Libyens aspirent à ce que ce scrutin contribue à mettre fin à un conflit armé fratricide qui déchire ce pays depuis plusieurs années.

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