La Turquie est prête à accueillir « une réunion à quatre », avec les Nations unies, la Russie et l’Ukraine, en vue d’organiser le transport des céréales en mer Noire, a indiqué mercredi le ministre des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu.

Des millions de tonnes de blé sont coincées dans les ports ukrainiens sous blocus ou occupation russe et leur transport est rendu périlleux par la présence de mines.

Selon le ministre turc, les Nations unies ont soumis un plan pour faciliter les exportations.

« Ce plan pourrait fonctionner sans déminer les voies maritimes », a-t-il indiqué, évoquant l’établissement de « lignes sécurisées » en mer Noire.

« Le déminage prendrait trop de temps », a-t-il relevé.

« La Turquie soutient ce plan et attend le retour de la Russie. Les rencontres techniques entre militaires continuent », a-t-il poursuivi.

« Si la Russie donne une réponse favorable, une réunion quadripartite pourra se tenir pour l’étudier (le plan, NDLR) en détail avec l’ONU, la Turquie, la Russie et l’Ukraine ».

Le chef de la diplomatie turque avait accueilli la semaine dernière son homologue russe Serguei Lavrov à Ankara pour évoquer la question des exportations au départ des ports d’Ukraine alors qu’une grave crise alimentaire menace, mais sans résultat probant.

Cependant, le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU à New York, Stéphane Dujarric, a de nouveau souligné mercredi le rôle de la Turquie dans ce dossier.

« Nous sommes en contact étroit et travaillons en étroite coopération avec les autorités turques sur le sujet », a-t-il assuré, estimant que « rôle des militaires turcs sera crucial ».

© Copyright LaPresse