Le Sri Lanka, qui fait face à une grave crise économique et politique, a déclaré mercredi l’état d’urgence, quelques heures après la fuite de son président Gotabaya Rajapaksa, a annoncé le bureau du Premier ministre.
“Le président ayant quitté le pays, l’urgence a été déclarée pour faire face à la situation dans le pays”, a déclaré à la presse le porte-parole du Premier ministre, Dinouk Colombage.
La police a annoncé un couvre-feu à durée indéterminée dans la province occidentale, celle de la capitale de Colombo, pour contenir les manifestations.
Des milliers de personnes se sont rassemblées devant les bureaux du Premier ministre, incitant les forces de l’ordre à tirer des gaz lacrymogènes pour les empêcher d’envahir le bâtiment.
Samedi, la foule avait pris d’assaut la résidence officielle de Rajapaksa, l’obligeant à quitter vers une base militaire avant de rejoindre les Maldives mercredi à bord d’un avion militaire.
Selon des responsables, il avait promis de démissionner mercredi.
Rajapaksa est accusé d’avoir mal géré l’économie, menant à l’incapacité du pays, en manque de devises étrangères, à financer les importations les plus essentielles.
Le Sri Lanka a fait défaut sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars en avril et est en pourparlers avec le FMI pour un éventuel renflouement.
Depuis des mois, les 22 millions d’habitants du pays insulaire vivent au rythme de pannes d’électricité quotidiennes, de longues files d’attente devant les stations services, de rationnements des carburants et denrées alimentaires, et d’une inflation galopante.