La visite effectuée par un ministre israélien sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est a suscité un tollé. Le Conseil de sécurité de l'ONU débattra jeudi de la "question palestinienne", ont annoncé mercredi les Nations unies.

Confirmant ce que des diplomates évoquaient depuis plusieurs heures, l’ONU a officialisé dans un bref communiqué que les 15 Etats membres du Conseil de sécurité se réuniraient jeudi à 15H00 (20H00 GMT) pour débattre de la “situation au Moyen-Orient, notamment la question palestinienne”.

Lors de son point de presse quotidien, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a répété ce que son adjoint avait affirmé mardi: Antonio Guterres “appelle toutes les parties à s’abstenir de prendre des mesures qui puissent faire monter les tensions à et autour de Jérusalem”.

Les Nations unies, dont le Conseil de sécurité a déjà adopté plusieurs résolutions sur le conflit israélo-palestinien, ont réaffirmé mardi “l’importance de maintenir le statu quo dans les lieux saints”.

Troisième lieu saint de l’islam et site le plus sacré du judaïsme sous le nom de “Mont du Temple”, l’esplanade des Mosquées est située dans la Vieille ville de Jérusalem, dans le secteur palestinien occupé et annexé par Israël.

En vertu d’un statu quo historique, les non-musulmans peuvent se rendre sur le site à des heures précises mais ne peuvent pas y prier. Or, ces dernières années, un nombre croissant de juifs, souvent nationalistes, y prient subrepticement, un geste dénoncé comme une “provocation” par les Palestiniens et plusieurs pays du Moyen-Orient.

Figure de l’extrême droite israélienne et nouveau ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir a effectué mardi un bref déplacement sur cette esplanade des Mosquées, soulevant une vague de condamnations internationales, y compris des Etats-Unis.

© Copyright LaPresse