Naples, 1er janv. (LaPresse) – "Pour que, comme Votre Sainteté le souhaite, 2025 puisse être une année où 'la paix grandit', Votre Sainteté propose des actions urgentes et courageuses. Il revient à chacun, individuellement et dans son contexte social, de répondre à cet appel à croire au dialogue et à la paix, à faire davantage pour gérer efficacement le phénomène structurel des migrations, la dégradation de l'environnement, et les risques et opportunités liés aux nouvelles technologies. Ce sont tous des thèmes qui touchent l'avenir de l'humanité et sur lesquels Votre Haut Magistère met un accent particulier." C'est ce qu'a écrit le Président de la République Sergio Mattarella dans un message adressé au Pape François, exprimant "des remerciements reconnaissants, au nom de la République italienne et en mon nom propre," pour le message "Remets-nous nos dettes, accorde-nous ta paix," délivré à l'occasion de la Journée mondiale de la paix. "L'Italie, qui inscrit dans sa Constitution le rejet de la guerre, le refus de la peine de mort, la reconnaissance des droits et libertés fondamentaux, et la recherche de la paix et de la justice entre les nations," a ajouté Mattarella, "ne peut que contribuer à favoriser la résolution pacifique des conflits en cours et l'identification de voies de croissance équitable et durable, avec une attention particulière portée aux jeunes générations. Sans elles, en effet, même l'exercice même de l'espérance serait illusoire." L'analyse menée par le Pape François, a écrit le Président dans son message, "interroge la conscience de chaque femme et de chaque homme de bonne volonté. Tous les chefs d'État et de gouvernement, les responsables des organisations internationales, et les autorités civiles et religieuses sont appelés à affronter les blessures du monde, la fragmentation sociale et économique alarmante, et la prolifération des menaces au développement pacifique des relations entre les États. C'est l'ordre international basé sur des règles reconnues et valables pour tous qui est en danger en raison d'initiatives nuisibles menées par des acteurs étatiques et non étatiques. C'est le Droit, garant de la coexistence entre les peuples et les nations, qui est violé. De plus en plus souvent, c'est la dignité de la personne qui est défigurée." Mattarella a souligné que "au début de cette année jubilaire tout juste inaugurée, le thème choisi pour le message met à juste titre en évidence la nécessité d'un changement culturel qui nous permette de nous reconnaître tous comme 'débiteurs' et donc nécessaires les uns aux autres. Cette seule prise de conscience suffirait à inciter à une recherche plus logique, sage et visionnaire de stimuli à la solidarité, alors même que nous constatons comment la violence, l'exploitation et les inégalités assombrissent les perspectives de millions de personnes sur tous les continents."

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