Rome, 19 janvier (LaPresse) – « Ce n'est pas une réforme de la justice parce qu'elle ne pose pas le problème de l'amélioration du service et crée les conditions d'une détérioration du service lui-même ». C'est par ces mots que le président de l'Association nationale des magistrats (ANM) Giuseppe Santalucia, interrogé par Affaritaliani.it, répond aux propos du leader de Forza Italia au Sénat Maurizio Gasparri, qui a déclaré, toujours à Affaritaliani.it, que la majorité ira de l'avant avec la réforme constitutionnelle « et même au-delà ». « Une justice sans garantie d'indépendance et d'autonomie n'est pas une justice de qualité. Cette modification constitutionnelle de la majorité crée les conditions d'une plus grande influence de la politique sur la justice, avec un Csm affaibli par la division en deux des Conseils qui conduira à un renforcement inévitable du pouvoir du ministre sur les choix d'administration de la juridiction. Il y a aussi, poursuit Santalucia, l'éviction du procureur général de l'unité du pouvoir judiciaire et donc son exposition au pouvoir politique. En outre, la création de la Haute Cour de Discipline fragilisera les magistrats qui seront exposés aux demandes de sanction du ministre », conclut Santalucia.
© Copyright LaPresse