Rome, le 2 mai (LaPresse) – Le ministre de la Justice, Carlo Nordio, dans une interview accordée à PadrePioTV, a abordé la question des prisons. Les opportunités pour les détenus, l’humanisation de la peine et les mesures contre la surpopulation sont les priorités du ministre de la Justice. « La fonction rééducative de la peine s’effectue à travers deux éléments : le travail et l’activité physique », souligne Nordio, interviewé par l’avocat Felice Piemontese. Mettre l'accent sur le travail pour ceux qui purgent une peine signifie, selon le ministre, « réduire les tensions en prison, apprendre un métier et identifier les entreprises prêtes à embaucher les détenus dès leur libération ». Le lien avec l’extérieur est également essentiel une fois la peine purgée ; le ministre rappelle le protocole signé avec le Cnel qui a lancé le projet « Zéro récidive » : « Nous sommes convaincus qu'il se déroulera bien », assure-t-il. « Nous travaillons à insérer immédiatement les détenus dans la société, avec une rémunération équitable, pour éviter le risque de retomber dans cette 'culture du rejet' dont parlait le pape François. » La direction future comprend, en plus de la construction de nouvelles structures, « également la détention alternative », explique le ministre. « Les personnes toxicomanes », poursuit-il, « sont davantage des malades à soigner que des criminels à punir, et elles peuvent et doivent être détenues de manière différenciée. » Il est également prioritaire d'intervenir sur le recours à la garde à vue. Nordio se concentre sur « ces 20 % de personnes détenues en attente de jugement, dont une grande partie est ensuite reconnue innocente ; il y a une détention injustifiée, qui coûte ensuite une série de compensations ». Différentes directions pour les interventions, mais « le phare de la Constitution est l’humanisation de la peine et la rééducation du détenu », conclut le ministre.

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