Milan, 13 juillet (LaPresse) – « Il y a un problème majeur dans la société italienne, c’est le rapport à la règle », a déclaré le ministre de l’Éducation Giuseppe Valditara dans une interview au Corriere della Sera. « Trop souvent, il n’est pas clair que les règles doivent être respectées, tout comme les personnes. À l’examen, il y a des commissaires qui consacrent leur temps à une fonction inscrite dans notre Constitution. On ne se moque pas des enseignants : on respecte leur travail, tout comme celui des camarades qui ont pris cet examen au sérieux, qui ont connu l’anxiété, le stress, nourri des espoirs et passé des mois à se préparer. Leur engagement mérite du respect, on ne peut pas s’en tirer en gardant le silence. »
Valditara a ajouté que permettre aux élèves de refuser l’examen sans conséquence reviendrait à légitimer le refus de tout ce qui nous déplaît. « Il faut apprendre aux jeunes qu’il existe des moyens démocratiques pour changer les règles que l’on conteste. »
Concernant les enseignants ayant validé les élèves qui ont refusé de passer l’oral, Valditara a expliqué qu’« ils ne pouvaient pas faire autrement, car la loi autorise actuellement la promotion ». Toutefois, il a confirmé qu’à partir de l’an prochain, ceux qui boycotteront l’oral seront recalés : « un message fort, en accord avec la Constitution. »