Rome, 24 juillet (LaPresse) – « Où Giorgia Meloni dirige l’Europe » : c’est le titre de l’article que le Time consacre à la présidente du Conseil italien, à qui il dédie la couverture de son numéro d’août. Le magazine retrace l’histoire personnelle et politique de la cheffe du gouvernement et dirigeante de Fratelli d’Italia, rencontrée par le journaliste le 4 juillet dernier.
Au cours de l’entretien, Meloni pose elle-même une question à l’intervieweur : « Y a-t-il quelque chose dans mon expérience qui vous rappelle le fascisme, dans ce que je fais au gouvernement ? » L’article rapporte que, selon elle, ses détracteurs ont utilisé son passé d’extrême droite pour discréditer toute politique qu’elle mène. « Ils m’ont accusée de tout et de n’importe quoi, de la guerre en Ukraine aux morts en Méditerranée. C’est simplement parce qu’ils n’ont pas d’arguments », affirme-t-elle.
Le journaliste souligne que ces attaques l’agacent, et qu’elle y revient en se promenant dans les couloirs de Palazzo Chigi. « Je ne suis pas raciste, dit-elle. Je ne suis pas homophobe. Je ne suis pas toutes ces choses qu’on a dites sur moi. »
Interrogée sur le type de nationalisme qu’elle défend, Meloni répond que c’est « avant tout un moyen de nous défendre contre une mondialisation qui n’a pas fonctionné ». Elle déclare vouloir « reconstruire notre identité, reconstruire la fierté, la fierté d’être ce que nous sommes, à tout prix ».
Selon l’article, Meloni construit un nouveau type de nationalisme : populiste, nativiste, pro-occidental, mais attaché aux alliances européennes et atlantiques. « Avant tout, nous devons défendre ce que nous sommes, notre culture, notre identité, notre civilisation », affirme-t-elle, revenant également sur sa rencontre avec Donald Trump à la Maison-Blanche : « C’est un combattant, et moi aussi je suis une combattante ».