Milan, 2 septembre (LaPresse) – « Le jugement de Bayrou sur l'Italie ? Peu pertinent. Un gouvernement qui connaît actuellement les mêmes difficultés que le gouvernement français ferait bien de rechercher la collaboration et la contribution de tous, plutôt que de donner lieu à ces petites querelles ». C'est ce qu'affirme le sénateur Mario Monti dans une conversation avec le Corriere della Sera et Le Monde.En 2023, en réponse aux subventions accordées par le président Joe Biden aux entreprises américaines dans le cadre de l'Ira (Inflation reduction act), la France et l'Allemagne ont fait pression sur la Commission européenne pour qu'elle autorise des aides fiscales nationales, affirme-t-il. Je me suis permis de faire remarquer à la Première ministre Meloni, nouvellement élue, que ce serait une grave erreur pour l'Italie d'accéder à cette demande, car au final, seule l'Allemagne en tirerait profit. Et puis les petits États, l'Irlande, les Pays-Bas, le Luxembourg, se sentent alors autorisés à devenir des paradis fiscaux. La bonne politique consiste à conclure un accord prévoyant la limitation des aides d'État pour les grands pays, en échange de quoi les petits pays européens renonceraient à se comporter comme des paradis fiscaux. L'Italie et la France « devraient mettre de côté ces petites querelles qui ne mènent nulle part et agir ensemble, par exemple pour mener la lutte contre l'exemption de l'impôt minimum mondial que les États-Unis ont obtenue au G7 ».