Milan, 6 septembre (LaPresse) – « Tous les dix ans, les Chinois célèbrent leur libération avec un défilé militaire auquel ils invitent toujours les gouvernements du monde entier. Cette fois-ci, les Européens n'étaient pas présents et c'est précisément cela, à mon avis, qui a été une mauvaise décision ». C'est ce qu'affirme Massimo D'Alema dans une interview accordée à La Stampa, à propos de sa présence lors du défilé militaire. « Nous sommes dans une crise de l'ancien ordre mondial, nous avons besoin d'en construire un nouveau qui ne comporte aucune hégémonie et nous ne pouvons donc pas nous permettre de commettre l'erreur, affirme-t-il, d'écraser une grande puissance comme la Chine et de la placer à la tête d'un grand bloc anti-occidental. C'est une erreur monumentale : si vous pensez isoler le reste du monde, vous finissez par vous isoler vous-même ». « La Chine ne bombarde personne, elle n'a pas d'histoire d'agressivité et Xi a dit un jour que l'on construit des remparts quand on ne veut pas être envahi, pas quand on veut envahir. La Chine est agressive sur le plan économique et, sur ce plan, nous devons trouver un accord équilibré qui préserve nos intérêts, mais sur le plan géopolitique, la Chine représente un élément de stabilité », ajoute l'ancien président du Conseil.
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