Rome, 12 nov. (LaPresse) – « Après mûre réflexion, partagée avec les collègues de l’Association nationale des magistrats, je ne juge pas opportun de participer à des débats avec le ministre Nordio, car cela constituerait, à mes yeux, une représentation manifeste – et donc trompeuse et instrumentalisable – d’une opposition politique entre le gouvernement et la magistrature, qui ne correspond pas à la réalité. C’est pour moi un sacrifice personnel, car j’accorde beaucoup d’importance à l’échange et j’y ai toujours participé », a déclaré le président de l’Anm, Cesare Parodi. « Cependant, mon effort ces dernières semaines a été de ne légitimer en aucun cas cette perspective, qui ne correspond certainement pas à la volonté de la magistrature associée. Nous sommes attachés à la Constitution sur laquelle nous avons prêté serment, et non à un parti politique, et nous ne le serons jamais. Les citoyens italiens doivent être informés des arguments en faveur ou contre cette réforme, mais cela doit se faire sans accréditer – même au niveau de l’image – l’idée d’une magistrature associée s’opposant politiquement au gouvernement. Ce n’est pas le cas, et personne ne doit, même indirectement, être amené à le croire. Un éventuel débat pourrait avaliser cette thèse et détourner l’attention des citoyens du fond de la réforme. C’est ma priorité, dans l’intérêt de l’association que je préside mais aussi, je le crois, de l’ambiance générale que le pays doit ressentir – et qui me tient particulièrement à cœur – à un moment où les citoyens seront appelés à se prononcer sur des valeurs constitutionnelles, comme le prévoit l’article 138 de la Constitution », a-t-il conclu.

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