Rome, 13 novembre (LaPresse) – « Souvent, la politique supporte mal les contrôles, supporte mal les contre-pouvoirs, supporte mal tous ceux qui remettent en question l'exercice de son pouvoir ». C'est ce qu'a déclaré Enrico Grosso, président du Comité pour le « non » au référendum, contacté par LaPresse. « C'est une attitude qui, à mon avis, est erronée avant tout parce qu'elle ne respecte pas l'État de droit, poursuit-il. Elle est particulièrement erronée en ce qui concerne la justice, car la délégitimation de la magistrature est un poison qui, en fin de compte, cause un préjudice profond aux citoyens, car les citoyens qui ne font plus confiance à la justice perdent un élément fondamental de cohésion sociale, un système dans lequel on ne fait plus confiance à la justice et un système malade, et cela m'inquiète beaucoup ». « Le fait est, poursuit-il, que l'on a objectivement voulu mener cette réforme contre la magistrature. Cette position m'inquiète beaucoup, non pas en soi, mais à cause du poison qu'elle instille chez les citoyens qui risquent de perdre confiance dans une institution fondamentale qui maintient l'État de droit ».