Rome, 26 novembre (LaPresse) – « C'est une situation qui doit être examinée avec beaucoup d'attention, en équilibrant les intérêts des uns et des autres, et il est clair que, si des problèmes disciplinaires devaient apparaître, j'exercerais les pouvoirs qui m'ont été conférés par la loi ». C'est ainsi que le ministre de la Justice Carlo Nordio a répondu lors de la séance de questions-réponses à une question sur l'affaire de la famille qui vit avec trois enfants mineurs dans une forêt de la province de Chieti. « Il est clair que le retrait forcé d'un mineur dans des conditions qui le justifient ne peut jamais faire abstraction de l'équilibre nécessaire et difficile entre l'intérêt du mineur dans une perspective d'avenir et l'intérêt actuel du maintien du statu quo », poursuit-il. Il s'agit d'une mesure extrême à laquelle on ne peut recourir qu'après avoir soigneusement évalué les répercussions qu'une telle mesure peut avoir sur le bien-être psychophysique de l'enfant. Et toujours en gardant à l'esprit l'intérêt supérieur consacré par la Constitution sur les droits de l'enfance et de l'adolescence. Personnellement, j'ai également exprimé ma perplexité face au fait qu'après des années et des années de bombardement médiatique contre la civilisation de consommation, contre la modernisation de la vie, l'industrialisation, l'utilisation excessive des sources de production électrique ou même nucléaire, lorsqu'une famille décide de vivre paisiblement selon les critères de Rousseau en contact avec la nature, on en arrive à des mesures aussi extrêmes.
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