Rome, 30 déc. (LaPresse) – « J’ai rencontré M. Mohammad Hannoun une seule fois et pour quelques minutes. Le 12 mai 2022, il se trouvait à Rome pour une manifestation en mémoire de la journaliste télévisée palestino-américaine Shireen Abu Akleh, tuée à Jénine alors qu’elle faisait son travail lors d’un raid de l’armée israélienne. À cette occasion, il a demandé à me rencontrer, moi et d’autres parlementaires. La rencontre s’est déroulée en privé dans mon bureau et a duré quelques minutes, durant lesquelles Hannoun, que je ne connaissais pas, m’a parlé des risques auxquels sont confrontés les journalistes travaillant en Palestine. J’ai répondu que j’avais déjà prévu une intervention au Parlement sur le cas de Shireen Abu Akleh, que j’ai effectivement tenue quelques jours plus tard. À la fin de l’entretien, Hannoun a demandé une photo, celle que tout le monde connaît, qu’il a ensuite publiée sur ses réseaux sociaux. À partir de ce moment-là, il n’y a jamais eu de nouveau contact avec M. Hannoun — ni en personne, ni par téléphone, ni par mail, ni lors de rencontres publiques. Aucun. »
C’est ce qu’a déclaré Laura Boldrini, ancienne présidente de la Chambre, dans une interview à l’Unità. « Les hommes politiques rencontrent des centaines de personnes, et beaucoup d’entre elles demandent des photos, souvent même dans la rue, sur le vif. Cela ne signifie pas que l’on entretient une relation avec ces personnes ou que l’on les “cajole”, comme l’ont écrit certains médias de droite. À ce stade, cependant, toute personne poursuivant cette campagne diffamatoire à mon encontre en répondra devant les instances appropriées. La magistrature, en laquelle j’ai toute confiance, fera la lumière sur les responsabilités des personnes arrêtées. Il est juste qu’une enquête soit menée lorsqu’il existe des soupçons fondés. La campagne contre moi n’est pas nouvelle, mais il est maintenant temps de dire stop et de clarifier les faits. »