Le chef de la junte au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé au pouvoir par un putsch fin janvier, a été démis de ses fonctions par des militaires vendredi soir, dans une déclaration lue à la télévision nationale.

Après une journée émaillée de tirs dans le quartier de la présidence à Ouagadougou, une quinzaine de soldats en treillis et pour certains encagoulés ont pris la parole, peu avant 20h00 (GMT et locale) sur le plateau de la radiotélévision nationale. « Le lieutenant-colonel Damiba est démis de ses fonctions de président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration » (MPSR, organe dirigeant de la junte), ont déclaré les militaires dans un communiqué lu par un capitaine.

Les putschistes ont également annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes à partir de minuit, ainsi que la suspension de la Constitution et la dissolution du gouvernement.

Un couvre-feu de 21h00 à 05h00 est aussi mis en place. Les militaires invoquent « la dégradation continue de la situation sécuritaire » dans le pays. « Nous avons décidé de prendre nos responsabilités, animés d’un seul idéal, la restauration de la sécurité et de l’intégrité de notre territoire », ont-ils poursuivi.

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