Après une première photographie publiée la veille, la Nasa a révélé mardi la totalité des premières images du plus puissant télescope spatial jamais conçu, James Webb, des clichés marquant le début de ses opérations scientifiques, attendu depuis des années par les astronomes du monde entier.
Au programme d’un direct d’une heure au cours duquel les images étaient dévoilées une à une: deux nébuleuses illustrant le cycle de vie des étoiles, une exoplanète, et un groupement compact de galaxies.
“Chaque image est une nouvelle découverte”, a déclaré en ouverture le patron de la Nasa Bill Nelson. “Chacune va donner à l’humanité une vue de l’Univers que nous n’avons jamais vu auparavant.”
Mais il ne s’agissait que d’une des cinq cibles annoncées par la Nasa pour cette véritable pochette-surprise, qui marque officiellement le début des observations scientifiques du télescope, et dont le contenu avait jusqu’ici soigneusement été tenu secret afin de faire monter le suspense. Parmi elles: les images de deux nébuleuses, de très photogéniques et gigantesques nuages de gaz et de poussières.
La nébuleuse de la Carène, située à environ 7.600 années-lumière, illustre la formation des étoiles. Elle en abrite de nombreuses massives, faisant plusieurs fois la taille de notre Soleil.
La nébuleuse de l’anneau austral est elle une nébuleuse dite planétaire (bien qu’elle n’ait rien à voir avec les planètes): il s’agit d’un immense nuage de gaz entourant une étoile mourante.
James Webb avait été lancé dans l’espace il y a environ six mois, le jour de Noël, depuis la Guyane française par une fusée Ariane 5. Issu d’une immense collaboration internationale, et en projet depuis les années 1990, il est posté à 1,5 million de kilomètres de la Terre.
La publication de ces premières images marque le début d’une immense aventure scientifique, qui doit s’étendre sur de nombreuses années et transformer notre compréhension de l’Univers. Des chercheurs du monde entier ont réservé du temps d’observation avec James Webb, dont le programme pour sa première année de fonctionnement a déjà été minutieusement déterminé par un comité de spécialistes, et rendu public.
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