La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), une alliance de groupes à dominante touareg avec aussi une composante arabe qui a combattu l’Etat malien avant de signer avec lui l’accord de paix dit d’Alger en 2015, ainsi que la quasi-totalité des groupes armés signataires dont le Gatia, pro-Bamako, “ont décidé à l’unanimité de la suspension de leur participation au sein des mécanismes de suivi et de mise en oeuvre” de cet accord.
Cette décision prend effet “jusqu’à la tenue d’une réunion avec la médiation internationale en terrain neutre, afin de statuer sur l’avenir dudit Accord”, ajoute-t-elle dans un communiqué.
Les groupes armés ont “unanimement regretté l’absence de volonté politique des autorités de transition à appliquer l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali” et “l’inertie de celles-ci face aux défis sécuritaires ayant occasionné des centaines de morts et de déplacés” dans les régions de Ménaka, Gao et de Tombouctou. Ils ont par ailleurs lancé “un appel pressant” aux organisations humanitaires pour aider les populations en détresse dans ces régions.