Le Sommet de la Cybersécurité se tiendra les 25 et 26 octobre 2021 à Lomé (Togo), un événement qui rassemble chefs d’État et de gouvernement, les dirigeants du secteur privé, ainsi que les leaders de la société civile afin d’engager un dialogue de haut niveau dans l’optique de formuler des pistes de coopération et de coordination pour répondre aux défis et enjeux pressants de cybersécurité.

Co-organisée par la République Togolaise et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), cette manifestation verra la participation notamment du Président du Togo, Faure Essozimna Gnassingbé, de la Secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), Mme Vera Songwe, du Président de la Commission de la CEDEAO, Jean Claude Kassi Brou, a pour finalité de faire de la cybersécurité une priorité absolue pour les États africains.

Depuis deux décennies, les pays africains connaissent une profonde mutation liée à l’adoption rapide des technologies numériques. Cette transformation digitale, dont l’accélération se confirme ces dernières années – notamment des suites de la pandémie COVID-19 – métamorphose les sociétés africaines tant elle révolutionne tous les secteurs d’activités et remodèle le quotidien des populations à travers le continent.

En effet, le recours massif au numérique expose, de façon accrue, les gouvernements, les entreprises et les citoyens africains aux cybermenaces, toutes choses qui constituent une situation inquiétante pour la florissante économie numérique en Afrique qui devrait générer 180 milliards de dollars d’ici 2025, soit 5,02% du PIB continental et atteindra 712 milliards en 2050, soit 8,5% du PIB de la région. Les défis que cette situation présente, allant de la protection des données à la résilience des systèmes, aux attaques, en passant par la collaboration de l’ensemble des parties prenantes, sont immenses et nécessitent la plus grande mobilisation à tous les niveaux : local, national, sous-régional, régional, continental et mondial, lit-on dans la note de présentation du Sommet.

« Maintenant que les cadres réglementaires ont largement été mis en place, nous souhaitons proposer des idées innovantes en matière de coopération opérationnelle, pour faire face aux menaces de façon concrète et décisive. Nos ressources étant limitées, nous n’avons pas d’autre choix que de travailler ensemble » affirme Mme Cina Lawson, ministre togolaise de l’Économie Numérique et de la Transformation Digitale.

Le Sommet permettra d’explorer et évaluer l’état de la cybersécurité en Afrique du point de vue des cinq éléments constitutifs, à savoir : juridique, technique, organisationnel, renforcement des capacités et coopération et d’évaluer l’état de la coopération en matière de cybersécurité aux niveaux régional et mondial ainsi que l’engagement à l’égard de la Convention de l’Union Africaine (UA) (Convention de Malabo) sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel.

Il s’agit également de proposer des recommandations politiques qui devront être examinées par les chefs d’État et de gouvernement africains, pour assurer une cybersécurité répondant aux besoins de la transformation numérique du continent et dans le respect du Programme des Nations Unies pour le développement durable à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063 de l’UA.

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