S’exprimant lors d’une réunion du bureau politique de son parti, la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, a tiré la sonnette d’alarme sur l’ « explosion » de la misère parmi de larges couches de la société en raison de l’effondrement « sans précédent et continu » du pouvoir d’achat.
Pour elle, cette situation est également consécutive à une « mauvaise gestion et aux anciennes politiques engagées par les pouvoirs publics ».
Elle a exprimé ses inquiétudes quant à la situation « alarmante » qui prévaut dans le pays sur tous les plans : politique, économique et social. « La majorité des citoyens, a été terrorisée, suite à la décision du gouvernement de remplacer les subventions par des transferts monétaires ciblés », a-t-elle déploré.
La première responsable du PT a, en effet, dénoncé la suppression des transferts sociaux et leur transformation en primes qui seront versées, directement, aux familles « nécessiteuses », d’autant plus, dit-elle, que cette qualité « nécessiteuse » sera déterminée à partir de critères « flous » et « obscurs ».
Pour la SG du PT, « les conséquences de cette suppression seront mortelles pour la majorité de la population ». Elle reproche, par ailleurs, au gouvernement et ses porte-voix d’oublier les sommes colossales, sous forme de marchés publics, de crédits et diverses facilitations, dont a bénéficié le groupe d’oligarques.
Et qu’en majeure partie, poursuit-elle, « ce sont les privés et les étrangers qui ont tiré profit de la réévaluation des coûts des projets qui ont englouti 8.900 milliards de dinars (1 euro = 161 DA) en 15 ans ».
De même, indique-t-elle, « les crédits non remboursés par le secteur privé ont dépassé les 10.000 milliards de dinars jusqu’à 2018 et les impôts non recouvrés ont atteint 12.270 milliards de dinars jusqu’à 2019 seulement ».
« Le montant injecté pour l’assainissement des entreprises publiques qui est d’environ 25 milliards de dollars en 30 ans, représente moins de 7% des sommes qui ont bénéficié au secteur privé qui est de l’ordre de 400 milliards de dollars en dehors des surfacturations », a-t-elle estimé.