L’Union africaine de la mutualité (UAM) a tenu, samedi à Salé, son Assemblée générale sous le thème "la Protection sociale, un chantier décisif pour garantir la justice sociale en Afrique".
Ce conclave de deux jours procédera au renouvellement de ses instances dirigeantes notamment l’élection du nouveau Président de l’UAM et des membres du Comité directeur et du Bureau exécutif, enregistre la participation des différents intervenants et acteurs de la protection sociale et de la mutualité en Afrique.
Cette AG constitue également l’occasion de dresser le bilan des systèmes de protection sociale et de la mutualité sur le Continent et de débattre des moyens à même de promouvoir les mécanismes de protection sociale dans un contexte post-Covid.
De même, l’accent sera mis sur l’expérience pionnière du Maroc et son savoir faire reconnu dans le domaine de la mutualité, en tant que pan important de la protection sociale, à travers ses actions sociales et solidaires et son rôle déterminant dans la facilitation de l’accès aux soins, la prévoyance sociale et la consécration de la justice spatiale en matière de santé.
Dans son allocution d’ouverture de ce conclave, le président du Bureau exécutif de l’UAM, Moulay Brahim El Atmani, a indiqué que cette assemblée générale est l’occasion pour recueillir les visions et renouveler les structures de l’Union, notant que les membres de l’Union ont convenu de prendre en exemple le projet royal pionnier pour la généralisation de la protection sociale, dans le but de faire bénéficier l’Union de ces chantiers, qui peuvent servir de modèle émulé dans d’autres pays africains.
El Atmani, qui préside également le Conseil d’Administration de la Mutuelle générale du Personnel des Administrations Publiques (MGPAP), a ajouté que ce projet communautaire représente une véritable révolution sociale en raison de son impact direct et tangible sur l’amélioration des conditions d’accès des citoyens aux soins de santé et la protection des groupes vulnérables, considérant que la solidarité basée sur une vision claire est la base de toute réforme sociale.
En outre, il a mis en avant la nécessité d’une participation effective dans le domaine de la santé sur le continent africain, en élargissant le réseau des États membres, en formant des cadres, en assurant des revenus et en nouant des partenariats avec des organismes internationaux d’assurance, tout en appelant pour le positionnement de l’Union Africaine pour la solidarité de manière responsable et efficace et la mise en place d’une administration capable de traiter les dossiers.
Pour sa part, la directrice de l’Agence de régulation de la mutualité sociale en Côte d’Ivoire, Mme Koné Colette, a fait état de l’implication de son pays dans l’Union africaine de la mutualité en vue de construire une vision unifiée sur la réforme et la protection, faisant observer, à cet égard, que la relation forte entre le Maroc et la Côte d’Ivoire peut bénéficier au secteur mutualiste en Afrique.
De même, elle a plaidé pour une mobilisation des synergies africaines pour soutenir la protection sociale qui, selon elle, joue un rôle essentiel dans la construction d’un avenir sain et sûr.
De son côté, le vice-président de l’UAM et Président de la Fédération nationale des mutuelles sociales du Cameroun, Augustin Tiomela, a relevé, que cette Assemblée Générale mettra en évidence la centralité des systèmes mutualistes, en tant que partie intégrante de la sécurité et couverture sociales.
Dans ce contexte, il a souligné la nécessité de s’inspirer de la longue et fructueuse expérience marocaine pour le développement de la protection sociale en Afrique.
Créée en 2007, l’UAM est un instrument de mise en réseau du mouvement mutualiste en Afrique pour défendre et représenter les intérêts communs des organisations membres et apporter une assistance technique de premier ordre en matière de mutualité et dans les domaines apparentés.
Basée à Rabat, cette instance panafricaine constitue un espace d’échanges, de dialogue, de coordination et de plaidoyer du mouvement mutualiste africain auprès des gouvernements et des instances internationales dans un cadre de coopération Sud-Sud.
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