Turin, 22 juillet (LaPresse) – « M. Sala s'est en substance auto-acquitté avec la complaisance d'une partie prépondérante de la « presse ». On ne fait pas de procès médiatiques à ses amis. Affaire classée, rideau ». C'est ainsi que Fedez s'en prend sur les réseaux sociaux au maire de Milan, Giuseppe Sala, mis en examen dans la dernière enquête du parquet sur l'urbanisme. Sur l'image, le premier citoyen est représenté comme le magicien Silvan avec un chapeau haut-de-forme, une baguette magique et des gants blancs, au-dessus de l'inscription « Sim Sala Bim ».Dans son récit, Fedez renvoie également au profil de Pulp Podcast, le podcast de Fedez et Mr. Marra, où un message a été posté à l'intention de Sala : « Tu es le maire de la ville de Mani Pulite, enquête qui a révélé le modus operandi de toute une classe politique fondée sur la corruption. Et que fais-tu ? Pour manifester ton innocence dans les faits et les enquêtes qui marquent ces dernières semaines dans la capitale lombarde, tu décides d'utiliser l'expression : « j'ai les mains propres ». Vraiment ? – peut-on lire – Personne dans l'équipe du maire n'a pensé, par exemple, à « j'ai la conscience tranquille » ? C'est justement les mains qu'il fallait nettoyer… Freud aurait beaucoup à dire. Et à analyser ». Et encore : « La gauche parlait d'« opportunité » politique alors que, dans des occasions comme celle-ci, la démission pouvait représenter le classique « pas en arrière » pour permettre à la magistrature de travailler au mieux. Mais c'était une autre époque, et aujourd'hui, la seule opportunité à considérer est électorale : si Sala démissionnait, la gauche aurait-elle un candidat ou une candidate à proposer ? Non, et cela explique pourquoi aujourd'hui, tout le monde est un peu plus garantiste qu'auparavant ».Le maire Sala a décidé de suspendre cette tentative de prestidigitation appelée « Salva Milano » (Sauvez Milan), dont il réclamait avec tant de zèle il y a quelques mois encore l'adoption rapide au Parlement, poursuit le post. Et dire que nous aurions tous voulu entendre les raisons de ce décret que le maire lui-même jugeait vital et que l'on cherche maintenant à faire passer en catimini.

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