Rome, 23 oct (LaPresse) – "Maintenant qu'ils ont arrêté ma chimio, je n'ai plus de douleurs ni de nausées, mais il me reste encore un peu de faiblesse. La tumeur s'est glissée dans un endroit très délicat de mon corps, il est impossible de l'opérer, de l'enlever. Il est impossible de l'opérer, de l'enlever. Je dois maintenant commencer des séances de radiothérapie. J'ai de l'espoir dans la science, qui a fait des progrès incroyables, dans la recherche, que nous devons soutenir de plus en plus. Et puis, me sentir entourée de tant d'affection, des histoires de ceux qui sont passés par là, de ceux qui l'ont surmonté, de ceux qui sont en train de le faire comme moi… Tout cela m'a permis d'entrevoir l'avenir et de me remettre à croire qu'il est possible d'aller de l'avant. De plus, il semble que l'attitude positive aide beaucoup… Alors, je vais guérir. C'est la longue confession qu'Enrica Bonaccorti confie à l'hebdomadaire Gente, en kiosque à partir du vendredi 24 octobre. "Au début du mois de juillet, raconte-t-elle, j'étais allée chercher les résultats des examens effectués à la suite d'une petite intervention chirurgicale visant à implanter un stent dans mon abdomen. Je voulais demander si je pouvais partir en vacances, mais au bout de trois jours, j'avais déjà ma première séance de chimiothérapie : on m'avait trouvé une tumeur au pancréas. Dans les premiers mois qui ont suivi le diagnostic, je me suis figée. Tout s'est arrêté : mes jambes, mes pensées, mes désirs. J'ai connu une longue léthargie, les yeux ouverts. Je me cachais dans ma chambre, c'était comme si je n'étais plus là. Je voyais sur l'écran de mon téléphone portable les noms de mes amis, de mes relations de travail, des journalistes, de mes proches. Je ne répondais pas. J'étais absente à moi-même. Mais le temps passait et je me sentais de plus en plus mal à l'aise, j'avais l'impression de mentir. Je n'aurais jamais imaginé à quel point cela m'aiderait à m'ouvrir, à lire les milliers de messages pleins d'amour qui me sont parvenus. Ils m'ont fait sentir que j'étais au centre d'une grande famille qui se souciait de moi".

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