Milan, 28 juillet (LaPresse) – La volleyeuse Asja Cogliandro, forte de quinze ans de carrière entre les divisions A1 et A2, affirme avoir été écartée de son équipe, Pérouse, après être tombée enceinte. Elle en a parlé dans une interview accordée au journal La Stampa. "Une belle histoire d’amour terminée par une violence psychologique inconcevable dont je ne comprends pas les raisons", a-t-elle déclaré. D’abord le contrat, puis la grossesse — et tout change. "Il restait sept semaines avant la fin du championnat, et je pensais rester. J’en parle à des coéquipières de longue date, pour échanger. Le 21 janvier, je m’entraîne mais j’ai peur. Je sors des vestiaires avec une décision : le lendemain, j’en informe le directeur sportif", a-t-elle raconté. Sa réaction ? "Il était ravi. Il m’a prise dans ses bras, m’a félicitée. Anxieuse, j’annonce ensuite officiellement la nouvelle. Immédiatement, le club me demande de quitter le logement et de rembourser les loyers déjà payés." "Les coups de fil commencent : ‘Il faut réfléchir à ce qu’on va faire avec ton contrat.’ On m’impose de demander un congé maternité, alors qu’il ne commence que deux mois avant la date prévue de l’accouchement. Ils ne veulent pas discuter, ils veulent juste se débarrasser de moi." "Dans ma carrière, j’ai eu des blessures : quand tu es à l’arrêt pour une blessure, on continue de te payer ; quand tu es enceinte, on t’écarte. On m’a traitée d’ingrate, on m’a menacée. On m’a dit que je devais accepter l’accord, sinon je ne retrouverais jamais d’équipe", a dénoncé Cogliandro.
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