Milan, 6 août (LaPresse) – Il y a un garçon qui part de Côme, d'un petit terrain de Rebbio, et qui court. Il court sans cesse. Il court même quand les autres ralentissent, et surtout quand il faut souffrir. Il court pour lui, pour son équipe et pour toute une nation. Il s'appelle Gianluca Zambrotta. Et son histoire est faite d'efforts silencieux. « Je suis né et j'ai grandi à Côme et j'ai commencé à taper dans un ballon en 1986 », raconte le champion du monde 2006 en exclusivité à Vivo Azzurro TV. « J'allais jouer à l'oratoire, à pied ou à vélo. Tout a commencé sur le petit terrain de Rebbio, avec l'US Alebbio et l'entraîneur Giorgio Taiana (aujourd'hui conseiller du club amateur lombard, ndlr), dont je garde un souvenir affectueux. C'est là que tout a commencé ». Car il y a toujours un début dans la vie de ceux qui laissent une trace. Le sien est simple, concret. Une famille modeste, un travail dans le textile. « Côme a toujours été la ville de la soie », se souvient Zambrotta. Lui aussi, diplômé en textile, a « risqué » de finir à l'usine si le football n'avait pas changé le cours de sa vie. Pourtant, même lorsque le destin semble vouloir prendre une autre direction, il y a des choix qui ont la saveur de valeurs qui résistent au temps. Comme celui de dire oui à l'équipe nationale, toujours et quoi qu'il arrive. « Nous y allions même blessés, raconte-t-il, juste pour être examinés par le médecin, dans l'espoir de rester le plus longtemps possible. Parce que le maillot bleu n'était pas négociable : on l'aimait, un point c'est tout ».
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