Francfort (Allemagne), 23 sept. (LaPresse) – Niki Pilic est décédé lundi à l’âge de 86 ans dans sa ville natale d’Opatija, en Croatie. Considéré comme une légende du tennis et surnommé « Monsieur Coupe Davis », Pilic a joué un rôle clé dans l’essor du tennis en Allemagne, en menant l’équipe nationale allemande à trois victoires en Coupe Davis et en formant des champions tels que Boris Becker et Michael Stich.
Il est resté actif sur le court jusqu’à un âge avancé, travaillant avec de jeunes talents dans son académie croate, parmi lesquels Novak Djokovic. Sa vie, comme il aimait le répéter, peut se résumer ainsi : « J’aime le tennis ». L’essor du tennis en Allemagne dans les années 1980 est souvent associé aux noms de Becker et Steffi Graf, mais une grande partie du mérite revient à Pilic. Grâce à son travail, des millions d’Allemands se sont passionnés pour le tennis, souvent devant la télévision jusque tard dans la nuit.
Le premier titre remporté en 1988 contre la Suède à Göteborg est resté un souvenir indélébile pour Pilic : « Personne ne s’y attendait, ce fut une grande surprise », racontait-il. « J’avais l’impression que nous pouvions même marcher sur l’eau », se souvenait-il avec enthousiasme de l’euphorie de ces jours-là. Becker a souligné : « Sans notre capitaine, ce succès n’aurait pas été possible », tandis que Carl-Uwe Steeb a raconté que Pilic est resté actif et en forme jusqu’à la fin, jouant encore trois fois par semaine.
Pilic, qui avait été un joueur de niveau mondial, a toujours accordé une grande attention aux jeunes talents. Son académie a formé des champions comme Novak Djokovic, qui l’a décrit comme « l’un des mentors les plus importants de ma vie et de ma carrière ». En 2010, en tant que consultant, il a contribué à mener Djokovic et la Serbie au titre en Coupe Davis. En 2005, il avait remporté le même trophée avec la Croatie, devenant le seul entraîneur à avoir gagné la Coupe Davis avec trois nations différentes. De 2015 à 2017, Pilic est revenu comme consultant à la Fédération allemande de tennis, maintenant jusqu’à la fin une relation positive avec la DTB. Le président Dietloff von Arnim l’a rappelé ainsi : « Niki Pilic a laissé une empreinte indélébile dans le tennis allemand. Il savait tirer le meilleur des joueurs et les transformer en une véritable équipe. Son héritage perdurera longtemps. »