Milan, 7 octobre (LaPresse) – « Y a-t-il un problème de fragilité dans le tennis ? Je dirais que oui. Mais cela concerne tout le monde, pas seulement Sinner, et ce n'est pas un problème physique. Il s'agit plutôt d'un problème lié à l'ensemble du système. Remarquez bien que, dans une saison extraordinaire comme le sont toutes celles où l'on remporte deux tournois du Grand Chelem, dont l'un est le plus ancien et le plus célèbre de notre sport, Wimbledon, Jannik a perdu deux occasions qui ont fini par décevoir ses ambitions et l'ont obligé à faire des choix différents. La première à Cincinnati, l'autre à Shanghai. Deux tournois disputés dans des conditions extrêmes, comme s'il s'agissait d'épreuves de survie. Ils se sont soldés par deux abandons évitables et douloureux. » C'est ainsi qu'Adriano Panatta, dans une intervention dans le Corriere della Sera, revient sur les calendriers de tennis trop chargés et les tournois disputés dans des conditions climatiques souvent extrêmes, comme cela s'est produit à Shanghai, où non seulement Jannik Sinner, mais aussi d'autres joueurs ont eu de sérieux problèmes. « Aujourd'hui, c'est peut-être moins facile, je ne sais pas, mais on peut dire non à l'avance. Alcaraz l'a fait avant Shanghai. Sinner a joué à Pékin, puis à Shanghai. Il est maintenant attendu à Riyad, puis à Vienne, en salle à Paris, aux Finales et à la Coupe Davis. Tout cela en un mois et demi. Je me demande, a-t-il ajouté, mais ce tour de force est-il vraiment nécessaire ? Était-il vraiment nécessaire d'aller à Pékin ? Je connais la réponse : les points, le classement, le numéro un… Et on s'en fiche, n'est-ce pas ? ».

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