Turin, 8 novembre (LaPresse) – « El balòn ». À la fin d'une interview accordée à Donatella Scarnati et diffusée sur Vivo Azzurro TV le jour de son 83e anniversaire, Sandro Mazzola répond sans hésiter à la question de savoir ce qui l'émeut encore. Il le répète quatre fois, comme pour évoquer un amour aussi passionné que réciproque : « Le ballon, le ballon, le ballon, le ballon… ». Puis il ajoute : « Et voir les jeunes s'investir dans le ballon ». C'est autour de ces deux mots, jeunes et ballon, que s'articule la longue « confession » à cœur ouvert. Le troisième mot est « papa ». Et il ne pourrait en être autrement. Car dans la tragédie de Superga, qui a privé l'Italie de ce Grande Torino devenu mythique, Sandro a perdu bien plus qu'un champion. Il a perdu son père. À Donatella Scarnati, qui lui demande ce qu'il dirait aujourd'hui à son père, il répond ainsi : « Aujourd'hui, je lui dirais de ne plus rien me dire ». Il explique la raison directement à son père Valentino. L'intervieweuse et la caméra semblent disparaître, laissant place à une conversation intime entre père et fils : « Parce que je ne suis pas capable de faire ce que tu veux que je fasse, comme tu me le disais quand j'étais plus petit et que je ne savais rien faire ».